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Économie d’usage : ce que le consommateur doit en savoir

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Comment passer d’une économie basée sur la possession à une économie servicielle et durable, pensée en fonction de l’usage ?

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Sevan Marian


COO

Notion encore peu claire pour la plupart d’entre nous, l’économie d’usage - aussi appelée économie servicielle - pourrait pourtant répondre à de nombreuses problématiques créées par notre économie linéaire actuelle.

Pollution, produits de mauvaise qualité, consommation abusive de nos ressources, appauvrissement des chaînes de production et nivellement pas le bas des salaires et des innovations… l’économie d’usage s’attaque à tous ces sujets et plus encore !

Mais concrètement, de quoi s’agit-il ? Réponse dans ce nouvel article.

L’économie d’usage : définition

L’économie d’usage ou de l’usage, l’économie servicielle ou encore de fonctionnalité… Ces termes désignent tous le même principe.

Du côté du client : utiliser le produit ou service qualitatif sans le posséder et favoriser une économie responsable. Du côté de l’entreprise : ne plus vendre des produits peu qualitatifs à bas coûts et jouer sur les volumes pour faire son résultat, mais louer des produits durables et de qualité.

En clair, l’économie d’usage vise à mutualiser les biens via la location pour limiter les besoins en matières premières. Profondément ancrée dans le principe d’économie circulaire et de développement durable, elle tend à favoriser l’augmentation des salaires et une compétitivité sur la qualité de produit et de service, plutôt que sur la baisse des prix. L’un de ses fondements consiste donc à apporter de la valeur à toutes les étapes de la constitution d’un produit.

Certains secteurs utilisent ce principe d’économie d’usage dans leur business model depuis plusieurs années déjà. Le leasing automobile, qui met à disposition un véhicule, se charge de l’entretenir et de le reprendre pour le revendre sur le marché de l’occasion. La mise à disposition d’un dispositif de déplacement urbain via des flottes de trottinettes ou de vélos est un autre exemple. Mais bien d’autres industries sont de plus en plus intéressées par ce fonctionnement qui offre des avantages aux consommateurs et aux entreprises.

Quels sont les avantages de l’économie d’usage ?

Les avantages de l’économie d’usage sont nombreux, à la fois pour les entreprises et pour les consommateurs. Dans cet article, ce sont surtout ces derniers qui nous intéressent et nous ne parlerons donc pas des bienfaits d’une telle mise en place sur le business model d’une société.

Une meilleure flexibilité dans la gestion de ses finances

Le fait de payer pour l’usage plutôt que pour la possession permet d’éviter de dépenser d’un seul coup une somme importante pour un objet qui risque parfois d’être utilisé de façon anecdotique. Les services d’outillage sont un bon exemple pour illustrer notre propos. Le client aura peut-être besoin d’utiliser 4 fois une perceuse dans l’année. Est-il utile d’en posséder une pour si peu ? En payant à l’utilisation, le client diminue ses frais instantanés et ne paie que ce qu’il utilise ! Par ailleurs, dans la plupart des cas, cette façon de procéder lui permet d’utiliser un matériel plus performant que celui qu’il aurait pu acheter, ce qui facilite naturellement son travail.

Une moindre charge mentale

Ce n’est pas tout. En faisant appel à ce type de service, le consommateur s’assure d’avoir à disposition un produit fonctionnel. En cas de panne ou autre souci, le matériel sera changé dans des temps records, sans frais supplémentaires. L’utilisateur n’a donc pas à s'encombrer des problèmes de garanties, d’entretien, d’un SAV compliqué et/ou d’une rupture de stock. Pas plus que d’une éventuelle revente et de la dégringolade de la valeur résiduelle du bien. Le client utilise et sa mission s’arrête là. Quand on pense à des objets plus importants - une voiture, par exemple - on comprend vite tout l’avantage de cette offre.

Une réduction de son empreinte carbone

Beaucoup possède un vieil appareil numérique en panne ou inutilisé dans ses placards. En pensant possession plutôt qu’utilisation et mutualisation, nous emmagasinons des matières premières qui dorment et nous ne dynamisons pas la seconde vie des objets.

Par ailleurs, combien doivent jeter leur dévolu sur un objet pour son prix bas plutôt que pour sa qualité ? Ce modèle pousse l’individu à sur-consommer des produits de mauvaise qualité. Il favorise la consommation extrême des matières premières et l'obsolescence programmée. Les entreprises qui jouent le jeu de l’économie d’usage accompagnent leurs produits de plusieurs services, et notamment celui qui donne une nouvelle vie aux objets. Que ce soit par le reconditionnement ou la filière du recyclage.

Une valorisation des compétences et un meilleur impact social

En déconstruisant le schéma classique de “l’achat de produits au plus bas prix” pour favoriser la location d’objets qualitatifs sur la durée d’usage, le consommateur valorise in fine toute la chaîne de production des objets.

Les salaires - de l’ouvrier au pôle marketing en passant par le cabinet d’étude et d'ingénierie - et les objets eux-mêmes ont tout à y gagner.

Une actualisation régulière du matériel

Qui dit meilleure durabilité de matériel ne dit pas nécessairement de rester avec le même ordinateur pendant 15 ans. En mutualisant l’utilisation des objets tout en prolongeant leur durée de vie, nous limitons l’inutilisation, mais étant beaucoup plus utilisés, les parcs d’objets auront tout de même tendance à se renouveler régulièrement.

L’utilisateur se verra donc régulièrement proposer un changement de matériel sur ce type de service, pour son plus grand confort. Chez Fleet, nous proposons la location de matériel informatique et nous renouvelons vos outils tous les 3 ans. Une fois récupérés, nous nous chargeons de donner un nouveau souffle au matériel récupéré pour limiter drastiquement l’empreinte carbone de chaque objet.

Et les inconvénients ?

Il n’existe, à proprement parler, pas d’inconvénients majeurs à l’économie d’usage, que ce soit du côté des consommateurs ou des entreprises. On peut seulement relever que les entreprises soucieuses de mettre à disposition des produits haut de gamme et durables auront besoin de plus de capital de départ pour se lancer.

Celles qui veulent transiter vers ce type de business model devront également se former en comprenant que la mise à disposition des produits n’est qu’une facette de l’économie d’usage. Les divers services qui accompagnent cette mise en location méritent la plus grande attention.

Enfin, si le marché semble porteur pour de nombreuses industries et se développe depuis les vingt dernières années, il faudra que chacun trouve sa façon de le mettre en place en faisant preuve d’une certaine patience. Cette transition est - vraiment - une remise en question globale du mode de fonctionnement de beaucoup d'entreprises.

Quelques exemples d’économie d’usage

Nous en avons parlé longuement, mais parfois, les exemples valent mieux que tout le reste pour permettre de comprendre un concept. Voici donc quelques exemples d’entreprises qui appliquent l’économie d’usage :

Décathlon

Avec son projet We Are Circular - un joli nom ! - et son abonnement de 5€/mois, Décathlon donne accès à un vaste catalogue de produits à louer pour ses clients. Matériel de camping, club de golf, vélos pour les vacances et bien d’autres produits sont ainsi mis en location.

Michelin

De son côté, Michelin propose désormais aux professionnels le paiement de ses pneus en fonction du nombre de kilomètres parcourus ! Ce service s’accompagne bien évidemment d’une gestion du coût de revient pour la flotte ainsi que de l’entretien et la gestion de l’ensemble des pneumatiques. Grâce à leur technologie innovante, les pneus Michelin permettent de consommer moins en plus d’avoir une excellente durabilité

Netflix, Spotify et les services de Streaming

Si le temps des DVD et des CD est presque révolu, dans les faits, rappelons-nous que les marché de la musique ou du film étaient tout à fait différents. On possédait bien souvent son album ou son film. Les services de streaming s’inscrivent dans une dynamique d’économie d’usage.

Les services de location de matériel informatique

Avec la rapidité d’évolution du matériel informatique, la question de la possession est de plus en plus remise en question. C’est pour cette raison qu’on retrouve aujourd’hui plusieurs services de location de matériel informatique. Chez Fleet, nous avons complété l’offre en proposant également le leasing de mobilier de bureau.

Au-delà de ces services, nous avons surtout créé un écosystème efficace pour gérer vos flottes, vos retours, vos assignations et vos commandes en développant des partenariats efficaces pour donner une seconde vie aux équipements.

Vous êtes sensible à cette approche ? Discutons-en !

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